Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                        LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE - N°19 - 2014 - page 161/168

REVEL - LA PLACE DE LA MISSION

par Jean-Paul Calvet

 

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Une rencontre avec Madame Andrée Bilotte (1), adjointe à la Mairie de Roumens, il y a quelques années, nous a permis d’avoir accès à un document fort intéressant puisqu’il s’agit d’une « peinture naïve », représentant la place de la Mission de Revel au début du XXème siècle (2).
Ce tableau est signé par un certain Ch. Abeillon (Charles Abeillon ?) dont nous n’avons malheureusement aucune information (3).
 

Cette œuvre est placée dans un cadre sous verre (4)  de  93 cm de longueur et 43 cm de large. Outre l’intérêt artistique de l’œuvre, cette peinture permet l’approche des éléments architecturaux et urbanistiques de cette place à cette époque.  L’observation et l’analyse des détails permettent de dater l’œuvre et d’avoir un « aperçu»  de la vie à Revel par un dimanche ou jour de fête ensoleillé …


 

La réalité du terrain

La vue d’ensemble de la peinture comparée à une carte postale du début du XXe siècle démontre tout d’abord le souci de l’artiste de refléter  la réalité du « terrain » (les bacs contenant de petits arbres, le nom de « l’Hôtel Notre Dame – Fournier », le poids public).

 

Les personnages

Ils sont le miroir de la société revéloise !
Le peintre a voulu montrer des enfants qui jouent « au cerceau », un autre fait sauter son chien au-dessus d’un bâton, deux fillettes font du vélo (5).
Plusieurs enfants se promènent avec des ballons gonflés à l’hydrogène ou au gaz d’éclairage ( ?) (6), une autre petite fille promène sa poupée accompagnant sa maman protégée du soleil par une ombrelle …
Au bas du parvis, deux personnages sont agenouillés sur une marche faisant face au fronton de l’église (7).
Sur le balcon de « La Providence » (actuelle maison de retraite M.A.P.A.D) une religieuse est présente. A une autre fenêtre un monsieur âgé regarde l’animation de la place.
Curé, facteur, crieur public avec son tambour, menuisier avec sa planche sont aussi présents..
Un chat regarde Monsieur le Curé qui est sur le balcon de la maison appartenant à l’hôpital Jean-Joseph Roquefort récemment construit.

Les détails des bâtiments

On retrouve en général l’urbanisme  et l’architecture de cette partie de la ville.
Peu de choses ont changé sauf des détails.
Les cartes postales de l’époque valident tout à fait cette peinture. On peut même lire la mention «Hôtel Notre-Dame – Fournier Sté Sobiran ». Dans les archives communales de nombreux écrits mentionnent la présence de cet hôtel qui servait aussi de poste de messagerie. On y apportait les paquets transportés par les diligences.
On remarque aussi sur la façade montant au cimetière la présence d’une boîte à lettres (8) ; une sœur à cornettes (9)sœur de Saint-Vincent de Paul (qui devait venir de l’hôpital-hospice Jean-Joseph Roquefort  situé à proximité)   envoie une lettre. 

Revel est éclairé à l’électricité (10) : deux lampes sont visibles. Elles sont situées au milieu de la rue tendues par des filins à hauteur respectable.

L’esthétisme est à l’ordre du jour. De petits arbustes plantés dans de grands vases embellissent le boulevard.
Le Poids Public  est présent, bien situé près d’une des entrées de la ville. On note le pont-bascule et ses plots en ciment.

Détail d’une ancienne photo : le bâtiment du Poids Public en état de « délabrement » (1880 – 1910 ?)

 

Près du mur nord de la place (actuelle MAPAD) on devine l’emplacement des anciens remparts. La maison qui fait angle est récente ; elle a obturé l’ancienne « Escoussière » qui suivait intérieurement le mur du rempart (11) . Un « boute roue » en pierre assure la sécurité de la cohésion du bâti en cas d’heurts avec une roue de chariot  et l’angle de la maison (12).
Les nombreuses cheminées montrent l’importance du chauffage au bois.
Une espèce de grosse buse est juchée sur un parallélépipède en béton ; il s’agit d’une buse d’évacuation des eaux usées. C’est à cet endroit que l’on jetait les seaux hygiéniques avant que le « tout à l’égout » desserve toutes les maisons.
Dans le mur du fond, on distingue une petite porte … Dans les années 60, nous nous en rappelons encore , c’était l’entrée de l’école maternelle qui s’ouvrait sur une grande cour où « trônait » un immense arbre qui à l’époque avait fait l’office d’un classement « monument historique » (par Madame Robert, institutrice !).

La place de la Mission porte ce nom à cause de la grande croix qui y était présente  - une croix de mission.

Auparavant, cette partie de la ville (vers 1770) était constituée d’un fossé (il suivait les remparts) qui recueillait une partie des eaux provenant de la « rigole des Consuls » et du versant de Saint-Ferréol (13). Un abreuvoir important juxtaposé au mur de l’église précédait la place.

 

Plan daté aux environs de 1770.
On voit bien l’emplacement de la porte Notre-Dame, de l’église, de l’abreuvoir et de l’arrivée de l’eau provenant de la « rigole des Consuls ». La place de la Mission est plantée d’arbres , au fond contre le rempart le ruisseau suit son cours.

 

Situation d’ensemble dans les années 1770. Détail du « plan Maguès »
(voir Jean Paul Calvet - Les Cahiers de l’Histoire n°15 – 2010 - pages 12-31)
On observe le système défensif de la ville (tour, échauguette), le corps de garde et les escaliers qui montent à l’étage, le plan de l’ancienne église, l’abreuvoir, le pont,  le ruisseau qui coule le long des remparts et « l’Esplanade du Curé » plantée d’arbres.
Accolée aux remparts, la rue des Escoussières est présente, dès le début du XIXème siècle elle est « phagocytée » par l’ancien hôpital de Madame Bessière « La Providence » devenue aujourd’hui la MAPAD

Le plan cadastral de 1830. Les croix sont bien situées. L’hospice barre le passage des « Escoussières ».
Les remparts ont été détruits. Seuls restent,  semble-t-il , les montants de l’ancienne porte.

La place actuelle était plantée d’arbres, on l’appelait « l’esplanade » ou « la promenade du Curé » (14)

La maison de l’hôpital n’a pas changé. Il manque toutefois le mur de clôture vers l’est.
Le garage situé au rez-de-chaussée a abrité pendant quelques années la pompe à bras utilisée lors des incendies (cf. Roger Jullia).

Sans bruit, sans voiture … Revel devait être bien paisible !

La «  Croix de la Mission » 

Elle fut réalisée par un ouvrier–serrurier dénommé Bourguignon.
A l’origine elle était située sur la partie droite du parvis de l’ancienne église et servait de croix dominicale.
On agrandit l’église en 1829 (15), en 1845 – 1850 on reconstruisit un clocher et l’espace qu’ occupait la Croix de la Mission dut être utilisé pour réaliser ces modifications. La croix fut ainsi  transférée dans l’église, adossée à un pilier, en face de la chaire.
En 1852, lors de la mission prêchée par les Révèrend-pères Causette, Colière et Seilhan (missionnaires diocésains), la croix fut portée solennellement sur la place de la Mission.
Un des ouvriers nommé Chaudesaignes, qui était responsable de ce transfert, la dépouilla de sa belle ornementation :
« A sa base elle était autrefois ornée de volutes, d’une branche de fer battu, et d’une seule pièce, en forme de couronne, la serpente dans tous les sens ; aux extrémités sont de belles feuilles d’acanthe, en fer repoussé. (16)»

Le Christ est la copie du modèle réalisé par Boucheron; il a été placé à la mission prêchée en octobre 1891 par les R.R.P.P. Irat, Fabre et Tatouat, également missionnaires diocésains.

Une halle métallique
Au début de l’année 1935, le Conseil Municipal de Revel sous la présidence du maire Marius Audouy, décide de la construction d’un marché couvert pour les bestiaux (17).
L’ argument mis en avant pour cette construction est la faible participation des éleveurs lors de journées d’intempéries : « La Commission des finances consultée a répondu que les Recettes étaient presque nulles les jours de mauvais temps, les marchés aux bestiaux et à la volaille étant à peu près déserts. Les renseignements recueillis auprès des municipalités qui ont fait construire des marchés couverts permettent d’affirmer que là où les cultivateurs trouvent un abri pour eux et leurs marchandises, il y a beaucoup plus de monde par mauvais temps, que dans les localités où les marchés ne sont pas couverts. »
Une commission s’est réunie et a étudié le projet. Elle visitera le « Marché Couvert de Saint-Paul Cap de Joux et l’abri de Puylaurens ».
On décide donc de construire une charpente métallique couverte en tuiles à la « place de la Mission où se tient le marché aux porcs ». 
Ce choix est motivé par plusieurs éléments :
« la place est vaste, rectangulaire et à proximité du Pont-bascule et du Pèse-bestiaux de la ville. » De plus lors de forte activité on « pourra disposer de la place de l’église qui lui fait suite. »
Enfin le stationnement des bus sera fixé à l’ancienne place de la Volaille (actuelle place de la Poste) ; le déplacement de ce marché permettra de revitaliser les rues de Dreuilhe et de Notre-Dame « qui à l’heure actuelle sont très peu fréquentées même les jours de marché alors que ce sont deux rues où se trouvent le plus de magasins. »
Le budget prévu au départ est de 60 000 francs.
La halle fera 16 m de largeur – 40 m de longueur et la hauteur totale sera de 10 m.
Des études de résistance des matériaux sont réalisées notamment pour le poids de la neige et la pression du vent d’autan…

 

Affiche pour l’adjudication des travaux à réaliser pour la construction d’un marché couvert.
« Le Maire de Revel a l’honneur d’informer le public qu’il sera procédé le samedi 2 mars 1935, à 15 heures, salle de la Mairie, à l’ouverture des soumissions cachetées et à la désignation des candidats admis à concourir et au choix des soumissionnaires, dont les plans, devis, références et propositions  auront été acceptés par le Jury du concours désigné à cet effet par le Conseil Municipal. »

 

Une halle transformée parfois en salle de spectacle

Cet espace a servi aussi à partir de 1946 au « Fenêtra de la Patte d’Oie » (18) avec l’élection de « Miss Patte d’Oie » (elles avaient toutes de jolis pieds !). La dynamique était assurée par le bal, les manèges, les stands de tirs, les cafés entièrement bondés, etc…
Le « Rond-point » restait bloqué plusieurs jours durant… Et puis qui ne se souvient pas des « Nuits de la Bière », des concerts de grands artistes comme par exemple Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Los Machucambos !

Métamorphose d’une ville

Il y a quelques années seulement, la halle de la place de la Mission sera démontée. Sur son emplacement sera créé le « Square de la Mission », espace public plus contemporain qui peut accueillir des manifestations culturelles comme les journées de la fête de la Musique en juillet 2013.

Des anecdotes …  « Le jardin des enfants » ou « la placette » (cf. Pierrette Espuny)

Cette Place de la Mission était le « jardin » de tous les enfants du quartier, nous y avons grandi.
On y pesait les veaux, on y jouait au basket, on y bénissait  les rameaux...
C'était en quelque sorte notre salle polyvalente au grand air !
Je me souviens aussi qu'il y avait les lavoirs où les grands mères  allaient laver leurs draps en y tapant dessus avec leurs battoirs.
Un jour, je devais avoir une dizaine  d’années, le cirque Zavatta s'était installé au Padouvenc.
Pour se faire de la publicité, les soi-disant cornacs promenaient deux ou trois éléphants en ville....
Ils ont eu la bonne idée de s'arrêter faire boire les éléphants aux  lavoirs.
L'entrée y était étroite, et il y avait une mémée  qui lavait au dernier bassin du fond.....
Quand tout d'un coup elle a vu la salle s'assombrir...
Et levant la tête elle se trouve nez à nez (ou nez à trompe) avec un éléphant....
J'ai encore dans les oreilles le cri de cette pauvre femme (qui s'appelait Pauline)
C'est Madame Bonsirven et ma mère qui lui on fait retrouver connaissance !
C'est l'anecdote du lavoir.
Il arrivait aussi que lors des pesées, les veaux ou les cochons s'échappaient...
Commençaient alors des rodéos pour le plus grand plaisir des enfants....
En plus des galas, il y avait aussi des matchs de catch...
Nous avons la aussi vécu de grands moments !

La croix qui était sur cette place est celle qui est sur le côté de l'église en face l'Hôpital.

La halle métallique construite en 1936

La halle vue d'avion donne une bonne perspective sur l'ancienne école et sa cour


 

Que de similitudes avec le tableau d’Abeillon …
La petite pancarte qui dépasse du mur au-dessus des personnages regroupés signale « HOTEL » ….
Le sol est constitué de terre et de cailloux.

La façade de « La Providence » avant sa rénovation (1970). On aperçoit la fontaine …

Du 29 mars au 18 avril 1897, la ville de Revel comptant 3759 habitants allait vivre « la Grande Mission Paroissiale » prêchée par trois Pères Capuçins : le Père Anselme, le Père Cyrille et le Père Just.
La « Croix du Midi » du 21 avril 1897 s’en était fait l’écho :

«REVEL. - On vient de terminer ici une mission prêchée par trois Pères Capucins : le Père Anselme, -le Père Cyrille et le Père Just.
Depuis près de cinquante ans, on n’avait pas vu des auditoires aussi imposants, des fêtes aussi magnifiques et un enthousiasme aussi universel.
Le jour de Pâques, à la messe de 6 heures, près de cinq cents hommes vinrent se ranger près de la balustrade. Apres le chant du Credo à l’unisson, les prières d’usage et une vibrante allocution du Père Cyrille, ils accomplirent le devoir pascal.
Les vaillants chrétiens se retrouvèrent à la même place, à l’heure des Vêpres. A l’issue des Vêpres, le Père Anselme donne un sermon plein d’élévation et de grandeur, sur le triomphe et la royauté de Jésus-Christ, on s’ébranle pour la procession, au chant de la «  Marche Revéloise », composée pour la circonstance par les Pères Anselme et Cyrille et accompagnée par la musique.

En ·voici le début :

De notre foi célébrons la victoire,
Chantons Jésus, fidèles Revélois.
Unissons-nous en ce beau jour de gloire,
Avec amour chantons tous à la fois:

Refrain :

Au roi de gloire
Chante Revel
Honneur, victoire
Sur terre et dans le ciel !

Les enfants s’avancent en tête avec leurs gracieuses oriflammes, l’immense cortège est électrisé.
On se groupe au pied de la croix, sur la place dite de la Mission.

Le Père Cyrille enlève l’auditoire par ses paroles de feu ; les acclamations- se succèdent :

Vive le Christ! Vive l’Eglise catholique !
Vive la France ! Vive Revel !

On revient de l’église pour les adieux. Le Père Cyrille achève de captiver tous les cœurs : bien des yeux se mouillent de larmes quand il parle de séparation imminente.
Cette population a compris le dévouement des missionnaires et on voit bien qu’ils y laisseront un souvenir impérissable.
Dès qu’’il a fini, M. le curé doyen, (A. Berdoulat) monte en chaire et offre, en son nom et au nom de tous,  l’hommage d’une profonde reconnaissance à ces apôtres infatigables.
S’inspirant de la prière de Pâques, il demanda à sa paroisse ce qui est demandé à Marie-Madeleine :

« Qu’as-tu vu ? » O chère paroisse, qu’as-tu vu au cours de la Mission ? Revel a vu les anges de la paix venir évangéliser ses enfants,  les dignes fils de saint François faire circuler partout la résurrection et la vie, décider beaucoup d’âmes à fuir la région des ténèbres et à revenir à la lumière, grâce au rayonnement de leurs discours...

Enfin, un salut solennel clôture cette admirable manifestation qui a duré près de quatre heures et l’assistance se retire à regret, au chant répété de « Marche revéloise » dont nous transcrivons la dernière strophe :

« Chante, Revel, ta foi, ton espérance.
Alléluia ! Toujours alléluia !
Alléluia pour l’Eglise et la France.
Nous triomphons, chantons Alléluia !

Cf. La « Croix du Midi » du 21 avril 1897
La Dépêche du Midi - début avril 1987 (lors du 90ème anniversaire de cet évènement paroissial)

Procession de la « Croix de la Mission » en mars ou avril 1897 (voir texte dans l’encadré).
On distingue sur la gauche de la construction du poids public l’enclos « métallisé » permettant de peser les animaux.

La croix en fer n’est pas encore placée ( carte postale années 1910).
Le muret est encore présent le long du mur de l’église. Ce sont les ultimes vestiges des remparts.
L’ancienne porte Notre Dame est l’une des entrées principales de la ville. Les murs sont porteurs de publicité !

Photo prise depuis le square Roquefort. La halle « de la Mission » (à la structure métallique)
n’est pas encore installée ( agrandissement de carte postale des années 1910).

 

 

 


 

NOTES

1-. Nous remercions Madame Bilotte de nous avoir communiqué cette œuvre et accepté sa publication.

2-.  Par déduction et analyse des détails peints nous en avons déduit qu’elle daterait du tout début des années 1900.

3-. L’œuvre est reproduite sur la couverture en couleur du présent numéro des  « Dossiers de l’Histoire de Revel ». Ce tableau, Madame Andrée Bilotte l’a hérité de sa mère, il était dans la famille Bigot de Roumens. La maman de Mme Bilotte l’avait elle-même hérité de son oncle Edouard Bigot (ce dernier a été prêtre de Montégut-Lauragais de 1901 à 1932, il est décédé en 1936, à l'âge de 85 ans).

4-. Nous ne l’avons pas enlevé de son cadre (cela a posé quelques problèmes pour conserver une bonne définition photographique).

5-.  Il n’y a que deux décennies que la transmission par chaîne a été inventée (vers 1880).
« La bicyclette apparait comme une transition exemplaire vers l’univers du XXe siècle . »
« La jeune femme bourgeoise peut sortir des limites imposées et libérer ses mouvements. Elle a la possibilité de porter un pantalon, « une culotte de zouave », un « maillot moulant le buste » , de transpirer et laisser pour les souvenirs ombrelle, gants, corset et jarretière … » Cf. « Les trois âges du vélo en France » par Philippe Gaboriau -  in: Vingtième Siècle. Revue d'histoire. N°29, janvier-mars 1991. pp. 17-34.

6-.  « Dans les années 1900 les ballons jouets sont devenus un motif de joie et de divertissement pour les enfants et les adultes… » Cf. site Edukéo.net

7-. Les vieux plans montrent qu’il existait « face aux personnages », une croix sur la partie droite de la façade.

8-. Il pourrait s’agir d’une boite en tôle  de fer modèle rural de Delachanal modèle 1911 (cf. Musée de la Boite aux lettres du facteur et du courrier).

9-.  Durant tout le XIXème siècle, et jusqu'aux années 1960, les sœurs de Saint-Vincent de Paul ont été des auxiliaires de santé dans les hospices et les asiles. Elles le furent d'abord massivement. Puis, à partir de 1920, elles furent remplacées peu à peu par des infirmières et par des aides-soignantes laïques. Les dernières sœurs partiront de l’hôpital de Revel vers 1983

10-.  Les débuts de l’électricité à Revel datent de 1892 – 1893 (voir : Les débuts laborieux de l'éclairage électrique à Revel par Jean Hébrard et Émile Mons. Les Cahiers de l’Histoire n°6 – 2000).
1892 : mise en place de l’usine électrique utilisant la chute d’eau à Malamort au-dessus de Durfort.
1899 : Revel a l’électricité, il y a 144 lampes pour éclairer la ville (cf. Doumers Gustave – page 444).

11-. On note inclus dans l’angle, un élément architectonique. A-t-il pu appartenir aux remparts ? Une fontaine est toujours présente de nos jours. Elle permettait aux habitants de venir chercher de l’eau potable. Derrière le mur se situait la cuisine de « La Providence ». Un point d’eau y était aussi présent !

12- Cet ensemble de maisons fut à l’origine appelé « La Providence ». Il s’agissait d’un  « Hôpital de charité » (bureau de Bienfaisance » - « bureau des Pauvres ») créé en novembre 1813. Les sœurs de Saint-Vincent de Paul s’installeront vers 1835 suite à une décision de la Commission Administrative

13-. Depuis la construction de la rigole de la plaine par Riquet, les eaux du versant de Saint-Ferréol n’atteignent plus Revel. Auparavant lors de forte pluviosité, le débit de l’eau pouvait être important et créer des inondations dans cette partie basse de la ville. L’examen de la carte géologique de Revel démontre qu’en cet endroit se situe un ancien « bras » aujourd’hui « semi-fossilisé » de la rivière du Sor.

14-. A une époque, M. le Curé se promenait de long en large sur cette place tout en lisant son bréviaire (cf. Roger Jullia) .
En 1779, des ormeaux furent plantés. Cf. Pierre-Antoine Barrau (1798-1865)  - publié vers 1837 - Essai historique sur la ville de Revel et ses alentours.

15-.  « Le clocher fut édifié, non sans quelques avatars et retards d'exécution, de 1845 à 1850, sur la base carrée qui existe toujours  … il est aujourd'hui masqué par la façade de 1889. » cf. Jean Hébrard – 2012 - L’église Notre –Dame des Grâces ; collection Poche Lauragais Patrimoine. .

16-.  Frère Léodère Géry  - 1903 -  (directeur de l’école des frères de Revel)– Monographie de la commune de Revel -  voir page 148 – 149.

17-. Cf. les archives communales cote 1M1.

18-. Article du journal « En Famille »

 

 

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